Chercher de la nourriture ...
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Essentiellement formées de femmes, d'enfants, d'infirmes et de malades, ces équipes fouillent sans relâche tous les endroits possibles : recoins d'entrepôts, de cales de bateau, de wagons de marchandises et de boutiques d'alimentation. On balaie et on ensache la poussière des moulins ; on secoue les sacs vides. On récupère le malt dans les fissures des murs et sous les planchers des brasseurs. On fait une découverte inespérée : 2 000 tonnes de boyaux de mouton. Ceux-ci, mélangés et hachés avec des poissons destinés à une fabrique de colle, de l'huile pour machines et un envoi de graines de lin, sont transformés en saucisses, en pâtés et en crêpes.
On repêche au fond de la Neva une cargaison de graines coulée par l'ennemi et l'on ajoute aux grains en train de germer des cosses de riz, de la poussière de cacao et de la paille hachée menu pour fabriquer une sorte de farine qu'achètent ceux qui disposent encore d'un moyen quelconque pour la faire cuire.
On transforme la levure en potage et le savon en gelée. On achève les chevaux en train de crever d'inanition et on envoie leur viande à des usines où, mélangée à du salpêtre, du poivre, de l'ail et du cuir broyé, elle est transformée en saucisses. On fait du bouillon avec des algues et un innommable ersatz de lait avec une horrible mixture de boyaux de chats et de moutons cuits et relevés d'huile de girofle.
la nourriture pendant le siege de leningrad
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